Dunoyer de Segonzac, André

ANDRE DUNOYER DE SEGONZAC

Retour à l'accueil - Cette page contient la biographie, une liste des récompenses, des musées présentant ses oeuvres, et quelques résultats de ventes aux enchères du peintre

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André Dunoyer de Segonzac est né à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) le 7 juillet 1884. Après sa scolarité effectuée au lycée Henri-IV, dès 1900, il suit les cours de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en auditeur libre où il se liera d'amitié avec Charles Dufresne. En 1903, il entre dans l’atelier privé de Luc-Olivier Merson. En 1907, il est l'élève de Jean-Paul Laurens et fréquente les académies La Palette et Colarossi à Montparnasse ; il fait la connaissance de Luc-Albert Moreau et de Jean-Louis Boussingault avec lequel il partage un atelier. Ses premiers dessins sont publiés en 1908 dans La Grande Revue et Le Témoin. À peu près indifférent aux révolutions esthétiques contemporaines, Dunoyer de Segonzac entreprend, avec Jean-Louis Boussingault et Luc-Albert Moreau, de ressusciter le réalisme de Gustave Courbet en exécutant des natures mortes, des nus, des paysages, dans une pâte épaisse et maçonnée. Dans l'une de ses lettres au peintre Maurice Boitel, il écrit, dans les années 1950 : « Je n'ai pas oublié la période héroïque des indépendants - quand nous étions groupés autour de Paul Signac, du charmant et vaillant Maximilien Luce - dans ces baraques où l'Art vivant et authentique se groupait en dehors des formules académiques - ou des tendances littéraires et systématiques - qui devaient aboutir à cette esthétique abstraite dont crève la peinture. »

" Je n'ai pas oublié la période héroïque des indépendants - quand nous étions groupés autour de Paul Signac, du charmant et vaillant Maximilien Luce - dans ces baraques où l'Art vivant et authentique se groupait en dehors des formules académiques - ou des tendances littéraires et systématiques - qui devaient aboutir à cette esthétique abstraite dont crève la peinture. "

En 1910, il connaît le couturier Paul Poiret et rencontre Max Jacob, Raoul Dufy et Vlaminck. De 1910 à 1914, il voyage en Italie, en Espagne, en Afrique du Nord, il s’intéresse au sport et à la danse (dessins des Ballet russes d’Isadora Duncan, 1911, Les Boxeurs1910). De 1914 à 1918, mobilisé dans l’infanterie, il fait la guerre durement, avant d’être affecté au camouflage. Il exécute de nombreux dessins de guerre, précieux pour leur valeur artistique et documentaire.

Dès 1919, il figure de nouveau dans de très nombreuses expositions, dont les principaux salons parisiens. À peu près indifférent aux révolutions esthétiques contemporaines, Dunoyer de Segonzac entreprend, avec Boussingault et Moreau, de ressusciter le réalisme de Courbet en exécutant des natures mortes, des nus, des paysages, dans une pâte épaisse et maçonnée. Initié à la gravure par Jean Émile Laboureur, il réalisera près de 1 600 cuivres de 1919 à 1970. Il fut président de la Société des peintres-graveurs français.

En 1921, il rencontre Valéry, Léon-Paul Fargue et Jean Cocteau. En 1928, il fait un voyage en Amérique où il rencontre un vif succès. En 1930, il se lie d’amitié avec Derain. En 1933, il reçoit le prix de la fondation Carnegie de Pittsburgh et en 1934 le prix de la Biennale de Venise.

Sous l'Occupation, il participe, en novembre 1941, à un « voyage d’études » en Allemagne, organisé par Arno Breker, acceptant, comme d'autres artistes parmi les plus renommés, de partir visiter les hauts lieux de la culture allemande ainsi que des ateliers d’artistes.

Après guerre, il est exposé dans les meilleures galeries, en 1949-1950, à la Galerie Charpentier, en1969,à la Galerie Vallotton, et en 1972 la Galerie Durand-Ruel.

" Segonzac a incarné la stabilité de la peinture et l'excellence du métier entre les deux guerres. Il formait alors avec Derain et Matisse la triade des maîtres de la peinture française contemporaine " (Michel Charzat, La Jeune peinture française)

Dunoyer de Segonzac a réalisé des décors et costumes pour le théâtre, a illustré de très nombreux ouvrages littéraires (Carco, Dorgeles, Tristan Bernard, Paul Morand, Jules Romains, etc.). Il a en outre beaucoup publié, notamment ses gravures à l’eau-forte. Artiste réaliste, il est l'héritier des Le Nain, Courbet et Millet. Peintre indépendant, il n'adhéra jamais à aucun des grand mouvements esthétiques du début du siècle. Son style témoigne de l'exigence d'une nouvelle sobriété chromatique et d'une grande rigueur graphique ; sa palette se limite à des teintes sombres, « spartiates », où dominent principalement les ocres, les terres, les rouges foncés.

En 1908, il commence à exposer au Salon d'automne et au Salon des Indépendants, avec Paul Signac et Maximilien Luce. Il se lie d'amitié avec Apollinaire, Max Jacob, Raoul Dufy et Vlaminck.À partir de cette période, louant une maison appartenant à Signac, Dunoyer découvre les paysages de Saint-Tropez, auxquels il restera fidèle et où il vécut jusqu'à la fin de sa vie. Il ne séjourne à Saint-Tropez qu'à la belle saison. Pour le reste, il mène une véritable vie de nomade, à la recherche du motif surtout à travers l’Île-de-France, la vallée du Grand Morin, Feucherolles, Chennevières-sur-Marne, Guyancourt, etc. « J’ai aussi beaucoup travaillé sur les bords de la Seine à Chatou, à Bougival, à Andrésy, Poissy et Triel que j’aime particulièrement, avec sa belle église gothique qui se reflète dans la Seine et les hautes collines boisées qui l’entourent » dira-t-il." En 1910, il est remarqué. En 1914, il est connu. En 1920, il est célèbre ; il va tenir le haut du pavé jusqu'aux années cinquante " (Michel Charzat, La Jeune peinture française)

Dunoyer de Segonzac est un excellent dessinateur. Son graphisme se caractérise par l'extrême précision du trait et par une grande concision de la forme : Isadora Duncan (1909). En 1912, il adopte la technique de la plume, qui convient mieux à l'efficacité de son trait. Ses principales sources d'inspiration sont les paysages de l'Île-de-France et du Midi représentés en hiver, saison dont le dépouillement convient parfaitement à la concision graphique et au monochromatisme de l'artiste.

L'aquarelle est pour lui un tableau à part entière. Un dessin initial à l'encre régit toute la composition et domine la couleur : Roquebrune (1946), série du Massif des Maures (1938, 1939 et 1947). Seule, la peinture à l'huile trahit une influence du cubisme dans l'exceptionnelle volonté d'organisation de la composition. Il faut noter toutefois un parti de géométrie qui tempère la sensation. Il montre une préférence marquée pour les formes massives, pour une matière compacte, et accorde plus d'importance aux valeurs qu'aux couleurs : Les Canotiers (1914), Paysage à Saint-Tropez (1927), Nature morte au pain et au vin (1936).

C'est en tant que graveur et qu'illustrateur qu'il donne libre cours à sa sensibilité : « Ma conception de la gravure est assez proche de celle que j'ai du dessin. C'est une réaction spontanée et directe devant la vie, le paysage, le mouvement, la lumière. L'eau-forte a été pour moi un complément du dessin, elle en est la sœur. » Ses estampes sont incisives, expressives : suite de La Vallée du Morin (1923), Plages (1935), Tableau de la boxe (1921). Parmi ses œuvres d'illustrateur, on citera notamment Les Croix de bois de Dorgelès (1921) et Les Géorgiques de Virgile (1944-1947). Une rétrospective de son œuvre de peintre et de dessinateur a été présentée à Paris en 1972 à la galerie Durand-Ruel.

André Dunoyer de Segonzac est mort à Paris en 1974. Il repose à St Tropez.

Prix et distinctions

1933 : prix de la fondation Carnegie de Pittsburgh

1934 : prix de la Biennale de Venise

1947 : membre la Royal Academy de Londres

1948 : membre associé de l’Académie royale de Belgique

Expositions (sélection)

1920 : exposition particulière, Londres

1938 : Chicago

1939 : Londres, Galerie Wildenstein

1949-1950 : Galerie Charpentier, Paris — Bâle

1951 : Musée d'art et d'histoire de Genève

1959 : Royal Academy de Londres

1969 : Galerie Vallotton, Lausanne

1972 : Galerie Durand-Ruel, Paris

Musées

Les oeuvres de Dunoyer de Segonzac sont présentes dans les plus prestigieux musées du monde. Notons le Musée National d'Art Moderne (Paris) où plus de 70 oeuvres sont répertoriées (dont une trentaine de dessins). Parmi ses oeuvres emblématiques, nous trouvons des huiles sur toiles telles Deux nus (hst 1911), Bacchus (hst 1933), Grand nu couché (hst 1921), Le déjeuner sur l'herbe (1913), Les baigneuses (1923), Nu couché au soulier noir (1922), Les demoiselles de la Marne (1923), et bien d'autres, ainsi que de très belles aquarelles telles Le Golfe de Saint-Tropez en hiver (1938), etc... Mais également le Musée d'Art Moderne de la ville de Paris avec Nu couché (hst 1919), Personnages (hst 1920), Les labours en Provence (aquarelle 1935), etc... Mais aussi le Muséee d'Art Moderne de New York, ...

Résultats de ventes

Le record, que nous connaissons, des oeuvres de Dunoyer de Segonzac en vente publique a été établi chez Sotheby's le 21 février 1990 à Londres pour une aquarelle et plume intitulée 'L'église du village vendue £70.000 GBP au marteau, £87.500 GBP frais de vente inclus. Le montant actualisé en mai 2018 : €190.000 ou $295.850 USD.

Vous trouverez ci-dessous d'autres résultats avec photos. Pour calculer le montant actualisé, utilisez un convertisseur de monnaie avec conversion dans le passé.

Christie's - 9 novembre 2006 - New York

Aquarelle "La table rouge"

Dimensions :

Cm : 58 x 79 cm

Inch : 22 7/8 x 31 1/8 in

Prix réalisé : $132.000 USD (fdvi), soit $166.000 USD ou €118.950 actualisé en mai 2018

Prix réalisé : $66.725 USD (fdvi), soit $88.650 USD ou €65.800 actualisé en mai 2018

Dimensions :

Cm : 56 x 78 cm

Inch : 22 x 30 3/4 in

Aquarelle "Le chapeau de paille d'Italie"

Christie's - 5 mai 2004 - New York

Christie's - 24 juin 2004 - Londres

Aquarelle "Les tomates"

Dimensions :

Cm : 59 x 79,5 cm

Inch : 23 1/4 x 31 1/4 in

Prix réalisé : £29.277 GBP (fdvi), soit £40.450 GBP ou €52.250 ou $69.850 USD actualisé en mai 2018

Prix réalisé : $55.500 USD (fdvi), soit $61.500 USD ou €39250 actualisé en mai 2018

Dimensions :

Cm : 56,8 x 78,1 cm

Inch : 22 3/8 x 30 3/4 in

Gouache et aquarelle "Saint-Tropez"

Christie's - 4 novembre 2009 - New York